Le désert derrière moi, je regagne le goudron en travaux pour croiser les palmeraies de la vallée du Drâa une journée durant. Ce soir là, le bivouac à 2000 m d'altitude me séduira de froid, de vent et de quelques averses glacées. Un détour par le col du Tizi-n-Test sous pluies et brouillard côté ubac, avant de plonger dans le grand beau de l'oued N'Fis. De retour à Marrakech pour une pause et me voilà déjà reparti en direction d'Imlil où une marche de 4h pour 1400 m de dénivelé me conduit au refuge du Toubkal, crampons aux pieds. Avant l'aube, à 3150 m d'altitude, après une nuit glaciale en refuge, mon passé de montagnard ridiculise mon orgueil et me conduit sur une mauvaise trace, laissant derrière moi tout espoir de Toubkal. Me voilà frigorifié, seul, à 3700 m où je tourne les talons pour retrouver la vie marocaine après 6h de redescente. L'océan m'attend, il m'appelle. Essaouira, sa plage, son port hyperactif et sa médina photogénique me ravissent le temps d'une journée de clôture temporaire pour l'inter mitant du voyage que je vais devenir dès lors. Demain, je retrouve la maison et mes proches.

Xaï