Les tours de roues se comptent par milliers et quelques soucis de roulements avants se font déjà entendre. Comme le véhicule, je suis rossé, rincé par la route et ces heures interminables de conduite vers l'est. Le Nigeria m'offre la possibilité d'approcher les chimpanzés et les mandrills mais je ne m'y attarde pas. L'aller-retour à Calabar pour quémander le visa camerounais aura eu raison de mon sourire et c'est avec cette goutte débordante que je parcours la jungle interminable du Cameroun. Sur le golfe de Guinée, la cité pétrolière de Limbé me propose de tristes mais somptueuses plages de sable noir, ses pêcheurs infatigables et sa célèbre montagne s'élevant à plus de 4000m. Les pentes du Mont Cameroun me hissent à travers les champs de thé avant de me redescendre dans la jungle omniprésente jusqu'à Yaoundé au centre du pays. Puis me voilà à nouveau dans l'antre d'une nouvelle mégapole africaine, après tant de verdoyante. Je retrouve les fumées, les Klaxons et les incivilité, l'enfer au paradis. Je ne mets pas longtemps à trouver un gardiennage pour le Land et prendre aussitôt le premier avion afin de rentrer en France quelque peu repu de chaleur et de solitude. Mais le wOyage se poursuivra, pour gagner les terres du sud et flirter avec un nouveau tropique, moins éprouvant j'espère.

Xaï