Après avoir repris le bitume sur plus de 1 000 km vers l'est, la route de l'espoir m'a offert des paysages aussi magnifiques que mystérieux. Mélange de désert Sahélien, de savane africaine et de brousse où viennent se faufiler quelques oueds parsemés de palmiers, quelques plaines inondées, quelques formations de grès. J'ai enchaîner les contrôles policiers qui n'étaient pas vraiment là pour me rassurer dans cette zone si sensible. Deux jours auront été nécessaires pour rallier la frontière malienne et ses rires révélateurs de l'Afrique noire.
Après avoir signé quelques décharges dédouanant les autorités des risques existant que je prenais en descendant à Bamako par la route, j'ai découvert une ville encaissée poussiéreuse et enfumée. La rencontre du docteur Sissoko m'aura été d'une aide formidable pour isoler le véhicule et gérer les quelques formalités douanières m'autorisant à revenir en France pour une pause bienfaitrice, au froid. Je garde encore le souvenir de Bamako, ses odeurs et sa foule, sa circulation et sa pauvreté apparente qui n'empêche nullement les gens de rire et de vivre, simplement.

Xaï